Dans notre quotidien, il nous arrive souvent de retrouver des aliments oubliés au fond de notre réfrigérateur dont la date limite de consommation est dépassée. Parmi ceux-ci, on trouve fréquemment des fromages tels que la mozzarella. Alors, peut-on consommer sans risque cette fameuse boule de fromage italien au-delà de sa date de péremption ? Cet article vous propose d’explorer les différentes facettes de cette question.
Mozzarella et DLC : un mariage compliqué ?
Tout d’abord, rappelons qu’il existe deux sortes de mozzarella : la mozzarella industrielle (qui se trouve généralement sous forme de bloc) et la mozzarella di bufala (plus crémeuse et fabriquée à partir de lait de bufflonne). Dans cet article, c’est surtout cette dernière qui sera prise en considération étant donné qu’elle est la plus sensible aux problèmes liés à l’état de conservation.
La « Date Limite de Consommation » (DLC), également connue sous le nom de « date limite d’utilisation optimale » (DLUO), est là pour orienter les consommateurs quant à la période durant laquelle ils peuvent consommer l’aliment sans être exposés à un quelconque danger sanitaires. La législation française prévoit de larges marges lors de l’établissement des DLC en particulier pour les produits périssables tels que la mozzarella.
Le constat simple :
Premièrement, il est important de noter que la mozzarella a une date de péremption généralement courte, en raison de sa haute teneur en eau. Effectivement, la présence d’eau favorise le développement des bactéries qui pourraient être potentiellement dangereuses pour notre santé. La DLC peut toutefois varier selon la méthode d’emballage et de conservation de chaque produit :
- La mozzarella industrielle : 15 jours à partir de la date de fabrication.
- La mozzarella di bufala : entre 10 et 14 jours.
Mozzarella périmée : quels sont les dangers ?
Comme évoquée précédemment, la mozzarella fait partie des fromages très humides, ce qui lui confère un terrain propice au développement des micro-organismes responsables du processus de dégradation. Cependant, la composition spécifique de cette variété de fromage ainsi que les législations strictes en matière de DLC impliquent que ces dangers soient relativement limités.
Contamination bactérienne :
L’une des principales problématiques liées à la consommation de mozzarella périmée est la possible contamination par divers types de bactéries, comme les salmonelles ou les listérias. Ces pathogènes peuvent engendrer des troubles intestinaux plus ou moins sévères, avec notamment des diarrhées, des vomissements et des douleurs abdominales.
Ici aussi, le risque reste néanmoins limité. La pasteurisation du lait utilisé dans la production de la mozzarella limite le danger lié aux bactéries pathogènes. En outre, certaines personnes ayant un système immunitaire plus robuste pourront peut-être tolérer la consommation de mozzarella périmée sans subir les symptômes précédemment cités.
Intoxication alimentaire :
Selon une étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, le risque d’intoxication alimentaire augmente avec la moisissure présente sur certains aliments oubliés au fond du frigo. Des spores de champignons microscopiques peuvent se développer à la surface de la mozzarella périmée et provoquer des affections telles que la listériose ou la salmonellose.
Toutefois, à moins d’être particulièrement sensible à ces moisissures, il est peu probable qu’une exposition occasionnelle à ces champignons entraîne des problèmes sérieux bien que l’on puisse souvent ressentir les symptômes cités précédemment en cas d’intoxication légère.
Mozzarella périmée : comment reconnaître si elle est encore consommable ?
Examen visuel :
Un bon indicateur de l’état de votre mozzarella est son aspect général. Si vous remarquez la présence de moisissures sur la surface, cela signifie généralement que le fromage n’est plus bon à consommer. Les couleurs suspectes ou inhabituelles, comme des tâches vertes, bleues ou grises sont également des signaux d’alerte.
Examen olfactif :
L’odeur du fromage est un autre critère important qui peut vous aider à déterminer si votre mozzarella est périmée ou non. Une odeur nauséabonde, aigre ou fétide doit vous mettre la puce à l’oreille et vous inciter à jeter le produit sans hésitation.
Examen gustatif :
Le goût peut également être indicatif de l’état de conservation de votre mozzarella. Si elle présente un goût âcre ou étrange, il est probablement préférable de ne pas la consommer même si cette dernière ne parait visuellement pas en mauvais état.
Peut-on manger de la mozzarella périmée ? : notre réponse
En prenant comme base les éléments présentés ci-dessus, on se rend compte que le risque lié à la consommation de mozzarella périmée est somme toute assez limité pour la plupart des personnes. Effectivement, si le produit semble être dans un bon état général lors de l’examen, il n’y a techniquement pas de danger imminent à en tirer quelques jours après sa date de péremption. Il convient néanmoins d’être attentif aux signes avant-coureurs tels que l’apparence, l’odeur et le goût.
Cependant, cela reste une question de précaution et de bon sens : mieux vaut éviter autant que possible de consommer des produits dont la date limite de consommation est largement dépassée. Certaines personnes, comme celles ayant un système immunitaire affaibli ou présentant des allergies spécifiques aux moisissures, doivent impérativement proscrire la consommation de mozzarella périmée.